ICOP Aix en Provence optimise ses arthroplasties du genou grâce au robot MAKO Smartrobotics

Utiliser un robot pour réaliser des arthroplasties du genou en ambulatoire : c’est l’ambition de l’équipe de chirurgiens de l’Institut de Chirurgie Orthopédique de Provence. L’institut s’est donc équipé d’une véritable révolution technologique pour faire ses opérations : le robot MAKO Smartrobotics. Cette technologie est utilisée depuis 4 ans aux Etats-Unis avec des résultats très satisfaisants. Seulement six établissements en France en sont équipés.

En quoi ce robot permet-t-il de réaliser des opérations plus performantes avec des suites post-opératoires plus simples qu’auparavant ?

Le robot MAKO : un calcul optimal de la taille et de l’implantation de la prothèse du genou

Dans un premier temps, après un scanner, le robot MAKO fait une modélisation 3D de la prothèse. L’objectif est de calculer une implantation virtuelle selon sa taille et son positionnement en fonction des contraintes liées au patient et à son profil (nageur, golfeur, agriculteur …). Le robot teste alors virtuellement le positionnement de la prothèse puis affiche la prothèse virtuelle optimale ainsi qu’un plan de coupe à réaliser. Le docteur Benoit Ripoll, chirurgien orthopédique, précise « La réussite d’une prothèse est de créer un espace, qui va être rempli à 100 % et de façon harmonieuse avec notre implant. Si l’espace n’est pas bon, soit l’implant sera mis en force donc le genou sera trop serré, soit on va le mettre de façon lâche : il y aura donc une instabilité. L’ordinateur va nous permettre de calculer l’espace qui sera optimisé pour le futur implant »

Une révolution technologique empêchant tout geste irréversible

Le robot va permettre d’effectuer une coupe uniquement dans le plan prévu et validé. Le chirurgien utilise le bras du robot afin de réaliser des gestes contrôlés. Le robot ne peut pas fonctionner seul : il est actionné par le chirurgien. C’est le chirurgien qui opère mais sous le contrôle du robot. Les corrections réalisées par MAKO peuvent être faites au demi-millimètre, ce qui n’est pas possible avec une lame de scie. La chirurgie se déroule donc avec une précision redoutable.

Un robot permettant de réduire les suites post-opératoires de l’arthroplastie du genou

Le docteur Olivier Mollaret, chirurgien orthopédique, témoigne « La technique est beaucoup moins invasive pour les capsules articulaires, les vaisseaux, tissus qui peuvent être abimés par les écarteurs ou le bistouri. Cela réduit les complications post-opératoires comme les hématomes et saignements, mais aussi la coupe osseuse grâce à un resurfaçage des parties usées, et de fait, les douleurs. La récupération est plus rapide pour le patient et, selon les premiers retours des Etats-Unis ou le robot est utilisé depuis 2016 pour les prothèses totales du genou, les suites immédiates sont spectaculaires. »

Plus précise, moins invasive et plus sécurisée, cette technologie devrait donc permettre de réduire le temps de récupération et de limiter les complications post-opératoires.

Quatre chirurgiens se sont formés sur cette technologie au sein de l’ICOP, les docteurs Olivier Mollaret, Benoit Ripoll, Antony Bloch et Guillaume Blanc. Ils réaliseront les premières opérations à partir du mois de janvier 2021. Pour plus de précisions sur l’action du robot et le déroulement de l’opération, vous pouvez consulter ici des vidéos d’informations complémentaires.